Sunday, August 19, 2012

Aikido vs informatique

J'ai toujours eu la conviction que mes passions étaient interconnectées, mais ce n'est que récemment que j'en comprends vraiment tout le sens. 

Je pratique l'aikido depuis plus de 14 ans maintenant, mais j'ai toujours laissé sur le tatami tout ce que j'y ai appris et je n'ai que très rarement appliqué les connaissances obtenues dans le reste de ma vie. Bien sûr, on peut comprendre qu'appliquer des techniques de combats au bureau n'est pas nécessairement un plus (pour une meilleure augmentation salariale peut-être?), mais c'est surtout la philosophie, l'enseignement, la maturité et le dépassement de soi que l'aikido m'apporte. 

Pour pratiquer un art martial aussi longtemps, il faut de la persévérance. Ça prend du temps à maîtriser une technique et encore plus des dizaines, sans parler de leurs variantes et ensuite vient le temps de peaufiner les détails afin de ne plus forcer pour rien, d'utiliser le déséquilibre à son meilleur pour faire en sorte que chaque technique devienne "facile". Quand je prends le temps de regarder mon travail en informatique, c'est exactement le même chemin. Il a fallu "pratiquer" longtemps pour être à l'aise dans le code, de comprendre les différents problèmes, et ce de plus en plus complexe et ensuite développer des réflexes pour éviter d'être pris au piège. On pense ici à l'esquive qui est si importante en aikido (et autre art martial). On répète du code, on répète des analyses, on répète des façons de faire afin de devenir maître de son métier.

Bien que ce soit deux "activités" différentes, elles ont des bases identiques. 

Ayant plus d'années d'aikido que de conseiller en informatique, je me retourne donc vers ces aptitudes que je développe déjà et qui vont m'aider à propulser le tout vers l'avant. Surtout que mon rôle en aikido évolue beaucoup du côté de l'enseignement, d'aider les autres à aller plus loin et, à travers eux, pousser mon propre entraînement afin d'aller un petit peu plus loin. Pour être en mesure d'enseigner un mouvement, il faut le connaître très bien. Et maintenant, dans mon rôle de conseiller, j'évolue vers un rôle de coaching où je laisse un peu plus de côté le code. Je deviens alors un sensei en dehors du tatami. 

J'ai longtemps eu de la difficulté à accepter ce changement, mais lorsque je me retrouvais dans des situations de coaching d'équipe, j'ai toujours réussi à me débrouiller sans trop comprendre, mais quand on y pense, je donnais déjà des cours à 20 personnes à la fois, où personne n'a vraiment le même niveau et où je dois m'adapter constamment au groupe et faire en sorte qu'à la fin du cours les gens étaient heureux d'avoir participer à ce moment. C'est alors que je réalise que je dois transposer ça directement à une équipe de travail.

Personne n'a le même niveau dans une équipe. Personne ne comprend à la même vitesse, ni avec les mêmes mots. Il faut s'adapter, accepter que le groupe évolue à la vitesse de ceux qui sont présents et non à la vitesse que j'aimerais. Je suis là pour servir le groupe afin de leur transmettre mon expérience et de leur permettre d'aller plus loin.

Que ce soit un groupe d'analystes-programmeurs ou d'aikidoka, c'est pareil.

Alors maintenant, plutôt que de voir ces deux rôles de façon distincts, je dois les fusionner ensemble. Je vais tout de même me garder une gêne de ne pas faire faire des roulades sur le tapis du corridor aux analystes-programmeurs. Quoi que...

Sunday, July 1, 2012

Réécrire c'est écrire

J'ai lu que l'édition n'était pas une phase après l'écriture, mais bel et bien partie intégrale de l'écriture elle-même d'une histoire. C'est une action tout à fait normale et nécessaire afin que l'histoire se tienne et qu'elle soit agréable à lire et que l'auteur soit satisfait, autant que ce concept puisse réellement exister pour un auteur.

J'ai bien sûr encore beaucoup de réticence face à l'édition et encore plus à la réécriture d'un passage, mais je me suis rendu compte que cette action est parfois nécessaire. Je viens d'ailleurs de le faire pour une scène de Débordement Imaginaire puisque je trouvais qu'il y avait trop de point à améliorer dans cette partie. J'ai bien sûr tenter de colmater les phrase et tenté vainement de me convaincre que tout était beau et que je pouvais très bien accepter le texte tel quel, mais j'aurais passer à côté d'une expérience enrichissante : écrire.

Car bien sûr j'ai réécris la scène au complet, mais c'était un peu différent. Je savais très bien ce que la scène devait démontrer en sachant le déroulement global sans qu'il soit pleinement figé dans ce plan. J'ai réécris une scène sensiblement de même longueur, avec les mêmes éléments, mais avec une approche complètement différente. J'ai fait interagir mes personnages différemment, surtout dans le but de montrer l'essence de la scène plutôt que de la dire. J'ai pu y insérer des actions que je n'avais pas pensé avant, mais tout en me souvenant de ce que la scène devait faire.

C'est tout autant une forme de création, car je ne savais pas tout à fait comment la scène allait se dérouler, mais je savais surtout comment elle ne devait pas se dérouler! J'ai évité de tomber dans le même piège qui m'a fait décidé de réécrire cette scène.

C'est intéressant de passer au travers de l'édition, mais j'espère ne pas devoir tout réécrire, quoi que j'ai accepté le fait que chaque fois que je vais lire mon histoire, je vais toujours voir quelque chose qui devrait être changer. Je vais me pencher un peu plus sur ce qui fait qu'une scène doit être suffisamment acceptable pour "passer le test".

Monday, June 25, 2012

Budocamp 2012

Ah! Le Budocamp est maintenant terminé. 

Encore une fois c'était une expérience enrichissante, débordante d'informations et demandante en terme de résistance physique. La semaine fut remplie d'aikido et de katori shinto ryu. Soit environ 40 heures d'entrainement en 5 jours.

C'est un bel accomplissement, mais ce n'est pas surhumain. Il n'est pas nécessaire d'être en forme tel un olympien pour y parvenir. Il faut beaucoup de résistance physiquement et mentale et surtout une passion pour les arts martiaux. C'est surtout un moment pour se dépasser; pour aller plus loin que le cours habituel du mardi et du jeudi soir. C'est une session complète condensée en 5 jours. C'est aussi l'opportunité de décrocher totalement du reste du monde pour se concentrer uniquement à la pratique. C'est une combinaison gagnante pour avancer grandement dans notre maîtrise de ces arts. 

On en reste marqué. Que se soit par des ecchymoses, des courbatures, du linges tachés des entraînements extérieurs, de l'odeur vinaigrée qui plane le vendredi, des levées de soleil à 5h du matin, des moustiques qu'on fini par accepter de côtoyer, mais surtout de la connaissance qui reste. Cette connaissance qui nous permet d'évoluer dans notre apprentissage. Le prochain cours sera différent, car nous aurons intégrés le tout. 

C'était difficile. Nous avons attaqué chaque jour un à la fois, accueillant les changements d'horaire, la chaleur des locaux non climatisés, les déplacements et l'entrainement sur le sol dur, mais impossible d'oublier tout ce que cela nous a apporté. 

Chaque camp est différent.C'était mon troisième et pas le dernier, car c'est beaucoup trop riche en connaissance pour ne pas affronter les difficultés qui viennent avec. Ça en vaut la peine.


Monday, January 30, 2012

It's time I let go the confortable reality

What is reality anyway? I am a fiction writer and I keep sticking to the current world. The current believes. The current limitations.

Of course there are numerous modern fiction novels that are very good. In fact, I enjoy them very much. It's the same with TV shows where you see the characters evolve with secrets through "the current world". I love it, but now I realise how limited this is. Writing in an existing world gives you rules and basics for the structure of the world where the story will grow. You don't need to search how would humans react if there was no more oxygen. Or what would happen if I put fire and wood together. Every rules of physics apply as well as medical and basic notion like food, clothing, warm and cold. Usually we play to bend the rules a little (or a lot!) but still we are building the story with these notions.

But what about all the other ideas about a world that does not exist elsewhere than in your head? They could be used to explore other possibilities, variations or totally new ways.Things that are not part of our human world.

"Dave, that's not a new idea at all. Just read a little more or open your TV to the right channel," you would say.

Perhaps to you, but not to me. I've never dared to create a whole new world based on different laws, philosophy and where the characters day to day activities are mind blowing to the readers. This is a new ground, a new way to get inspired. I can't just look at the window and borrow an idea as-is. I need to mold it, to transform it even create it from scratch. I need to cease being a human from society and throw away everything I grew up with and build a whole new life. 

It's scary and exciting!

It's being a god and living in my creation with no knowledge of it. It's a huge responsibility! It's even stressful. People are going to read this and associate themselves to it and compare their life to my creation. Then I realise I still need to keep something that the readers can compare to and I wonder what.

  • Communication/Interaction: yeah, that will be very handy. Still leaves me with multiple understandable possibilities.
  • Good vs Evil: really? Could be very tricky concept with characters' values.
  • Values: yeah. This is usually what moves characters. It's also very near the concept of emotions.
  • Conflict: a plot with no conflict would be very dull. Just need new kind of conflicts.
  • Places, homes, vehicles, food, bodies, senses, culture, art, hobbies, nature, believes: that is where the "magic" takes place!

Then again, I feel it's still difficult to create a new world. It's not just changing the color of the sky and have characters with three eyes. It's more than that. But it sill need to be close enough for people to understand without reading a user guide first.

So, can we really create a whole new world with different rules? Where is the line when it becomes "a new world". Our imagination is so full of possibilities and ideas. Does my new world would be that new?

The concept of reality, for me, is not only seeing it with my eyes or touch it or read it in a book or in a TV show. Everything was born because we imagined it. So if I imagine a new world I then created it. It exists. Perhaps not in the human realm, but it exists. I believe it all come to the notion of what is real or not. Or what does exist is not. Where is the line? Where is the line for humans living in society? Where is my line as a writer? And skilled readers? There are so many stories about vampires, zombies and other mythical creatures but I don't see then walking next to me (or perhaps they hide well). Then again they are part of our culture and believes (at different levels). For me, they do exist because there are so many people that know what they are and include them in their stories, conversations and movies. And what about magic ?

Need I go on?

Back in creating a new world. Would it be so new? Ours is already so full. Why should I add an entire encyclopedia to it? I think I have enough to play with but it's also possible to put aside a few creation and give the illusion that it is a whole new world.

Isn't it what we are when we write fiction? Illusionists?